Noël 2016

Distribution de 500 repas au CHU Jean Quarré et en maraudes à Paris

(c) Sofiane Mehelleb 

Le 25 décembre 2016, les bénévoles et les cheffes du RECHO ont préparé ensemble 500 repas chauds, aux accents Erythréens et une immense bûche chocolatée. Nous avons animé une distribution en musique au CHU Jean Quarré dans le 19ème arrondissement de Paris. Ce centre, géré par EMMAUS solidarité, accueille environ 150 réfugiés résidents. Nous sommes également partis en maraude pour offrir un peu de réconfort aux plus nécessiteux. Ce fut un réveillon émouvant et joyeux, placé sous le signe du partage et de la rencontre.

Merci

Merci aux nombreux bénévoles qui ont participé à cette opération.
Merci aux musiciens d’avoir animé de leurs cordes vibrantes ce dîner.
Merci à nos partenaires Foodcheri et l’Atelier des chefs qui nous ont apporté une aide logistique précieuse dans la réalisation de ce défi.

Récit de maraude par Christophe

Jouer l’escargot avec plein de manger et plein de gens dans ma voiture n’avait rien d’étrange ni d’étranger. Commencer à se dire qu’il allait falloir, une fois sorti du périph, se mettre à chercher des récipiendaires de nos « agapes festives » était déjà plus étrange.
Rouler au pas sur un pont en direction d’une première Gare et regarder un petit campement de trois tentes, stopper la voiture. Je suis descendu et me suis « courageusement » dirigé vers ces trois polonais de 30 à 50 ans pour les questionner sur l’état de leur appétit ( !) et nous avons ainsi pu distribuer nos 3 premières box et boissons chaudes (je crois qu’on a même oublié de leur donner du pain sous le coup de l’émotion de ce premier contact).
Bastille. Un groupe. Il sont 16, il y a plus d’enfants que d’adultes. J’apprendrai de mes compagnons émus aux larmes qu’ils viennent de débarquer de Roumanie et s’apprêtent à passer leur première nuit dehors puisque aucun centre ne peut les héberger même séparément. Drôle d’ambiance d’un seul coup.
On continue vers Gare de l’Est. Je décide d’aller dans la gare et l’équipe ramène des bribes d’information dans différentes langues qui permettent de découvrir de « faux touristes » bien cachés. Nous retournerons chargés au fins fonds du sous-sol vers les plus craintifs.
Autour de la Gare du Nord, trois p’tits gaillards acceptent avec force étonnement notre pauvre pitance et s’en régalent sans façon avec des étoiles dans les yeux.
Une petit voix dans la voiture suggère de faire une inspection des lieux dans celle-ci. Resté près de la voiture mal garée, je n’ai pas pu imprimer l’image de ce groupe familiale/amicale avec une petite Fatima-Zora pour qui notre chocolat en bûche fût la seule douceur d’une longue période, passée et à venir. Le récit étranglé qui m’est ramené me suffit bien.
Donner de son temps bénévolement pour une raison ou pour une autre, passer 10 heures de production dans un labo, participer à la logistique d’une opération, c’est bien, c’est peu et c’est beaucoup mais ce n’est rien par rapport à la confrontation directe avec ceux pour qui on le fait sans trop savoir pourquoi finalement.
Merci à vous, Vanessa, Élodie, Laurence et (belle) compagnie de donner si intelligemment cette impulsion qui suffit parfois à déclencher de grands et gracieux mouvements.